Accusée d’avoir assassiné l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, la Syrie fait tout pour échapper à la justice internationale. Le coup d’Etat mené par le Hezbollah et les propos du général Aoun visent à empêcher le Tribunal international de se mettre en place.
Ainsi, pour la majorité des Libanais, la Syrie et ses agents au Liban assassinent Rafic Hariri pour la deuxième fois. Systématiquement, les symboles qui rappellent son souvenir sont détruits. Ses portraits sont remplacés par ceux de Bachar al-Assad et de Hassan Nasrallah. Le Parti social nationaliste syrien (PSNS) qui prône la Grande Syrie, a hissé son drapeau sur le bâtiment incendié de la « Futur TV ». Le correspondant de la télévision « Al Jazeera », Ghassan Ben Jeddou, croit savoir que « des militants du PSNS ont incendié la télévision des Hariri, avant de hisser leur drapeau sur ses ruines ».
La Syrie déguste la victoire de ses alliés au Liban. Le président Assad déguste avec bonheur la réapparition de ses portraits à Beyrouth, sur la tombe de Rafic Hariri, et ne cache pas sa fierté d’avoir fait un bras d’honneur à la communauté internationale et à la justice. Très décontracté, en chemisette blanche sans son traditionnel costume-cravate, Assad a reçu aujourd’hui l’émir du Qatar, Cheïkh Hamad Al-Thani. Les deux hommes ont rappelé que ce qui se déroule au Liban est une affaire intérieure...