jeudi, janvier 31, 2008

L’histoire se répète au Liban : un document de la Télévision Suisse Romande (TSR) de 1969 le prouve


L’évolution de la situation au Liban ressemble à celle qui avait prévalu à la fin des années 1960, avec comme dénominateur commun le rôle déstabilisateur de la Syrie dans le pays du Cèdre.
La Syrie n’a jamais reconnu l’indépendance de son voisin. Elle a toujours refusé d’établir des relations diplomatiques avec lui, d’échanger des ambassades avec Beyrouth ou de tracer ses frontières. Ce comportement, qui s’ajoute aux agissements et aux ingérences syriennes dans les moindres détails de la politique interne libanaise, prouve les visées hégémoniques de Damas sur son voisin. Pour parvenir à ses fins, la Syrie a manipulé et manipule toujours, tour à tour, ses alliés libanais, joue sur les contradictions confessionnelles libanaises et sur le facteur palestinien, use de son terrorisme et, au besoin, exerce des pressions économiques en bloquant les frontières qu’elle refuse de tracer. [Pour rappel, lisez l’article du quotidien saoudien
Okaz du 22 août 2007]
Après avoir pillé littéralement le Liban, durant les années d’occupation (1990-2005), avec plus de 35 milliards de dollars transférés dans les coffres du Baas syrien (près de 80% de la dette libanaise), Damas tente aujourd’hui d’exterminer les souverainistes libanais, d’étouffer leur pays et de le vassaliser à nouveau (comme le dit si bien
Walid Joumblatt dans le Figaro, le 29 janvier 2008).

L’histoire semble se répéter. Après la création de l’OLP au Liban, en 1965, avec le soutien arabe, la Syrie a exercé d’énormes pressions sur Beyrouth pour le forcer à accorder aux combattants palestiniens un statut particulier, notamment dans le Sud du Liban (le Fatahland). Ce fut l’accord du Caire. Aujourd’hui, les Syriens tentent de récidiver avec un détail près : l’OLP est remplacé par le Hezbollah.

Ce document tiré des archives de la Télévision Suisse Romande (TSR), diffusé en 1969, atteste du rôle déstabilisateur de la Syrie au Liban, déjà à l’époque, et prouve que l’histoire est en train de se répéter, 40 ans après. Mais la différence c’est qu’aujourd’hui, le monde entier le sait, le voit et le sent. Or, si la communauté internationale laisse faire la Syrie, elle sera complice d’un nouveau crime et sera appelée à en assumer la responsabilité.