lundi, octobre 08, 2007

Liban: le parti d'Aoun affirme que ses militants armés "s'amusaient" !!!


Le Courant patriotique libre (CPL, opposition chrétienne libanaise) du général Michel Aoun a nié vendredi faire suivre à ses militants un entraînement militaire, affirmant que les deux partisans arrêtés jeudi en possession d'armes ne faisaient que "s'amuser".

"Ils s'amusaient avec des armes réelles, mais ce n'était pas un entraînement militaire au sens propre du terme. Ils n'ont reçu en aucun cas des instructions", a déclaré à l'AFP Alain Aoun, un responsable du CPL.

Jeudi soir, les forces de sécurité libanaises ont annoncé avoir arrêté dans la région de Jbeil (nord) deux militants du CPL qui s'entraînaient au maniement des armes, publiant des photos de jeunes filles et de jeunes hommes armés de mitraillettes et vêtus d'uniformes militaires.

"Ces jeunes étaient chargés de la protection de la villa du général Aoun après son retour au Liban" en 2005, après un exil de 15 ans en France, a affirmé Alain Aoun, précisant que ces photos dataient d'au moins un an et demi.

"Ils ont commis une bêtise, c'est clair. Mais il ne s'agit pas là des unités de combat que (la majorité parlementaire antisyrienne) nous a accusé d'entraîner", a-t-il insisté.

Le gouvernement a consacré une réunion fin septembre à l'armement des partis libanais à la suite d'informations de presse selon lesquelles "plusieurs partis faisaient suivre à leurs membres un entraînement militaire".

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a déclaré de son côté à l'AFP que "le gouvernement ne pouvait accepter que chacun ait sa propre sécurité car cette situation pourrait aboutir à une nouvelle guerre civile", sans commenter davantage les arrestations de jeudi.

"Il ne faut pas que la justice se contente d'arrêter un petit groupe, mais toute partie, quelle que soit son appartenance, qui mène de telles activités", a estimé pour sa part Antoine Zahra, un député membre des Forces libanaises et de la majorité antisyrienne.

Ces arrestations interviennent en effet à une période critique au Liban alors que majorité et opposition tentent de s'entendre sur un candidat présidentiel avant la fin du délai constitutionnel, le 24 novembre. Michel Aoun est l'un des candidats à la succession du pro-Syrien Emile Laoud.