lundi, février 04, 2008

"Jaïch Filastine" et le FPLP revendiquent l’attentat suicide de Dimona, en Israël : au moins sept morts



Selon "Al Arabiya", un groupe jusque-là inconnu vient de revendiquer l’attentat suicide de ce matin, qui a frappé un centre commercial de Dimona, au sud d’Israël. Selon un dernier bilan fourni par le site "Elaph.com", l’attaque a fait sept morts et des dizaines de blessés.

Un premier bilan évaluait le bilan à trois morts au moins, et une dizaine de blessés, dont certains sont dans un état grave. C’est le premier attentat suicide qui frappe Israël depuis plus d’un an, et il vient d’être revendiqué par un groupuscule inconnu jusque-là : « Jaïche Filastine », ou l’Armée de Palestine. Ce groupe affirme cependant avoir mené l’attaque en coordination avec le FPLP.

Pour le Hamas, cette attaque est un « acte héroïque » et constitue « une réponse naturelle aux crimes de l’occupation et au blocus imposé à notre peuple », a déclaré l’un des porte-paroles du Hamas, Sami Abou Zahri. Selon le mouvement islamiste, l’attentat confirme « l’attachement du peuple palestinien à la résistance face à la poursuite de l’agression israélienne ». Le Hamas a conclu en lançant un « appel aux groupes armés à poursuivre sur la même voie ».

Rappelons que l’Egypte avait craint l’infiltration de combattants Palestiniens depuis Gaza vers le Sinaï, à la faveur des brèches ouvertes dans le mur de séparation que les forces de sécurité égyptiennes tentent de colmater depuis plusieurs jours. D’ores et déjà, l’Egypte a annoncé avoir arrêté plusieurs dizaines de Palestiniens armés, dont 15 au sud du Caire, la semaine dernière, et une dizaine dans le nord du Sinaï. Ils transportaient des armes et des explosifs. Depuis plusieurs semaines, MediArabe.info avait prévu une flambée de violence en Irak, au Liban et dans les Territoires palestiniens, destinée à redistribuer les cartes et à endiguer les pressions auxquelles le régime de Damas est soumis.

Il convient également de noter que depuis le raid israélien contre une cible sensible en Syrie, en septembre 2007, les responsables syriens ont promis d’y riposter au moment opportun et à leur façon. Comme après le raid contre les positions palestiniennes à Aïn Saheb, près de Damas, en octobre 2003. Un an après, presque jour pour jour, une série d’attentats avait frappé des hôtels égyptiens de la presqu’île du Sinaï, faisant une trentaine de morts israéliens, et près de 65 blessés. Ce fut la riposte syrienne par Palestiniens interposés. Aujourd’hui, l’attaque de Dimona pourrait faire partie de la riposte syrienne tant promise. Le choix de la cible n’est pas fortuit, à cet égard. Car, Israël affirme que le site bombardé en septembre, en Syrie, était une centrale nucléaire en construction, avec les compétences nord-coréennes. Auparavant, un complexe contenant des armes chimiques avait explosé dans al région d’Alep, en Syrie (26 juillet 2007) après une prétendue opération commando. D’où le choix de Dimona, la ville qui abrite la centrale nucléaire israélienne.

MediArabe.info