vendredi, mars 27, 2009

LORSQUE LA DIPLOMATIE TUNISIENNE ATTAQUE PARIS...

Déclaration d’une source au ministère des Affaires étrangères



République tunisenneTUNIS 25 mars 2009 (TAP) - Interrogée au sujet des déclarations faites à la revue Jeune Afrique (dans son numéro 22 au 28 mars 2009), par M. Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, une source au ministère tunisien des Affaires étrangères a déclaré:


Que M. Bernard Kouchner veuille faire croire qu’il porte toujours de l’intérêt aux droits de l’homme, est une question qui le regarde, mais qu’il parle de son attitude soit disant « nuancée » s’agissant de la Tunisie et qu’il se contente de colporter des clichés et des poncifs éculés il n’en a plus le droit au vu des responsabilités qui sont les siennes à présent.


En effet, ses déclarations, à la revue Jeune Afrique, sont malheureusement pour lui, bien loin d’être crédibles.


Quand on parle de journalistes « tracassés » ou encore « emprisonnés » en Tunisie et quand on le fait sous les lambris de la république française, on doit commencer par vérifier ses allégations pour éviter de se tromper de pays et d’époque, car il est très facile de mettre M. Kouchner au défi de citer un seul cas de journaliste emprisonné en Tunisie depuis plus de vingt ans. Les faits sont là. La vérité est là.


Si M. Kouchner a des raisons personnelles de vouloir occuper la scène médiatique pour faire oublier certaines « contrariétés », il n’a aucunement le droit de le faire aux dépens de l’obligation de réserve à laquelle il est tenu et que lui-même rappelle dans sa déclaration.


Il faut dire que M. Kouchner n’en est pas à une contradiction près. On peut, certes, comprendre sa nostalgie des discours droit de l’hommistes enflammés, comprendre également la crise existentielle qui doit le déchirer de temps en temps, mais cela ne peut faire oublier le respect sacré dû à la vérité, à la réalité de ce qui se passe dans des pays qui ne sont qu’à une heure de vol des côtes françaises.


C’est l’une des obligations premières pour un Chef de la diplomatie, pour peu qu’il ait pour elle un minimum de respect.