mercredi, août 29, 2007

Diana : la justice a clos le dossier, mais le doute persiste



Dix ans après la mort de la princesse Diana, dans le tunnel de l'Alma à Paris, la justice française a depuis longtemps clos le dossier, seuls quelques reliquats de l'affaire, lancés par le père de son compagnon Dodi al-Fayed, décédé à ses côtés, sont toujours en cours devant les instances judiciaires.


L'instruction menée après l'accident dans le tunnel de l'Alma dans la nuit du 31 août 1997 a conclu dès 2002 à un accident dû à un excès de vitesse de la Mercedes noire conduite par le chauffeur Henri Paul qui était sous l'effet conjugué d'alcool et d'antidépresseurs.Des conclusions contestées aussi bien par les parents d'Henri Paul, Gisèle et Jean Paul, que par le père de Dodi, le milliardaire égyptien Mohamed al-Fayed.


Une plainte contre X pour "falsification d'expertises" a été déposée en juillet 2002 par les parents d'Henri Paul. Ils souhaitaient notamment que soient pratiqués des tests ADN sur les échantillons sanguins prélevés sur leur fils peu après l'accident afin de prouver que ce n'est pas son sang qui avait été analysé à l'époque.


Une information judiciaire avait été ouverte et deux non-lieux rendus successivement en 2003 et 2004. En juin 2004, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait finalement ordonné au magistrat instructeur de poursuivre son enquête.


Saisie d'une action en suspicion légitime visant la juge de Paris, la chambre criminelle de la Cour de cassation a décidé en janvier 2005 de transmettre ce dossier à un juge d'instruction de Versailles. S'il est toujours ouvert, il n'a donné à ce jour aucun résultat.


Egalement dans le collimateur de Mohamed al-Fayed, les nombreux photographes qui ont suivi le couple à sa sortie du Ritz ont bénéficié d'un non-lieu en 2002. La justice a conclu qu'ils n'étaient pas responsables de la mort de la princesse de Galles et de son compagnon.Mais trois d'entre eux ont été condamnés le 22 février 2006 par la cour d'appel de Paris à un euro symbolique de dommages et intérêts pour avoir porté atteinte à l'intimité de la vie privée de Dodi al-Fayed, les familles Spencer et Windsor n'ayant jamais engagé de poursuites.


Les juges ont estimé que les deux séries de photos, celles prises avant l'accident du couple en sortant de l'hôtel Ritz, et celles sur le lieu de l'accident, étaient concernées par l'infraction. Les trois photographes -Christian Martinez, Jacques Langevin et Fabrice Chassery- ont saisi la Cour de cassation qui n'a pas encore statué.Les photographes ont été condamnés alors qu'ils s'étaient toujours opposés à la publication des photos prises sur le lieu de l'accident.


En juillet, après la diffusion d'images de la princesse mourante par Channel 4 et la presse italienne, Fabrice Chassery a déposé plainte à son tour pour "recel de vol"."Fabrice Chassery a été lésé par la vente de ces photos extraites du dossier d'instruction français. Vente qu'il n'a jamais souhaitée et qui s'est faite dans son dos", expliquait son avocat, Me Jean-Louis Pelletier, en juillet à l'Associated Press.


Comme le dossier d'instruction est entre les mains de la cour d'appel de Paris, ou archivé, l'avocat n'a pas pu vérifier si la photo a été volée ou simplement copiée. Il attend l'ouverture d'une enquête afin que la lumière soit faite sur la manière dont le cliché a pu quitter le dossier d'instruction