jeudi, janvier 25, 2007

QUI EST CE HASSAN NASRALLAH?

Hassan Nasrallah (حسن نصر الله) est le secrétaire général du parti chiite libanais Hezbollah depuis 1992
Sa jeunesse

Hassan Nasrallah est né le
31 août 1960 dans le quartier de Bourj-Hammoud, à Beyrouth-Est, non loin du port de Beyrouth. Il est l'ainé d'une famille de neuf enfants, sa famille n'était pas particulièrement religieuse et son père, Abdel Karim qui était épicier, était un nationaliste syrien. Il débute ses études théologiques seul, à l'école publique de Sin el-Fil, un quartier mixte à l’est de Beyrouth, ce qui lui permet de faire la connaissance de chrétiens libanais. En 1975, lorsque la guerre civile éclate au Liban, sa famille est obligé de retourner dans leur village d'origine, Bazourié, un village proche de la ville de Tyr au Liban-Sud. C'est là que Nasrallah décide de rejoindre le mouvement Amal ("Espoir"), une organisation chiite politique et paramilitaire représentant à l'époque les chiites au Liban.
Nasrallah étudie la
théologie dans la ville de Nadjaf en Irak pour devenir un ecclésiastique chiite, et là-bas, le grand imam Mohammed Baker al-Hakim, fondateur du parti ad-Daawa, lui présente un étudiant libanais qui va lui servir de tuteur, c'est Abbas Moussaoui. À partir de 1978, Saddam Hussein intensifie sa répression à l'encontre des religieux chiites, c'est ainsi qu'il fait emprisonner des centaines d'étudiants en théologie. Nasrallah est donc contraint de revenir au Liban.
Il étudie et enseigne ensuite à l'école du cheikh
Abbas Moussaoui, devenu dirigeant d'Amal. Il gravit tout doucement les échelons du parti, il représentait à l'époque le courant chiite libanais favorable aux idées de Khomeini. Il est tout d'abord élu comme délégué politique pour la Bekaa, faisant de lui un membre du bureau politique central. En 1982, après l'invasion israélienne du Liban, Moussaoui et Nasrallah quittent Amal pour fonder une nouvelle organisation chiite libanaise, le Hezbollah, soutenu par l'Iran. Il devient à l'âge de 22 ans l'un des fondateurs du Hezbollah, mais il ne fait pas encore partie du directoire suprême. Au Hezbollah, on lui donne la charge de la mobilisation, puis il devient responsable pour les régions de Baalbek et enfin de l'ensemble de la Bekaa.
Désireux de reprendre ses études en théologie, il part pour
Qom en 1989. Mais il est obligé de revenir au Liban lorsque les troupes du Hezbollah et d’Amal se combattent entre elles.

Le Hezbollah

Après l'assassinat par un missile israélien d'
Abbas Moussaoui le 16 février 1992, Hassan Nasrallah est invité par l'Ayatollah Ali Khamenei et par le Conseil des sages du Hezbollah à reprendre la tête du parti ; l'Iran, est l'un des principaux soutiens de cette organisation chiite libanaise avec la Syrie.
Sous la conduite de Nasrallah, le Hezbollah devient un adversaire sérieux de
l'armée israélienne au Sud-Liban. Avant son accession au poste de secrétaire-général, les combattants du Hezbollah menaient des attaques frontales, contre l'armée israélienne, laissant derrière eux des dizaines de morts. La stratégie du parti a changé sous l'impulsion de Nasrallah, les attaques sont devenues plus ciblées et plus efficaces. La mort de plus en plus régulière de soldats israéliens et les attaques contre la défense aérienne israélienne constituent un élément important dans la décision d'Israël de quitter le Liban. En conséquence, le retrait du Sud-Liban de l'armée israélienne est attribué par beaucoup au Hezbollah, un accomplissement perçu comme patriotique qui renforce considérablement la position de ce parti sur l'échiquier politique national.
Après le retrait israélien, Hassan Nasrallah réalise un échange complexe de prisonniers avec Israël, des centaines de
Palestiniens et d'activistes du Hezbollah sont libérés et les corps de militants du Hezbollah sont rendus par Israël aux familles. La position du Hezbollah est le retrait complet d'Israël du Liban, incluant les fermes de Chebaa, position qui est soutenu par la Syrie et par le gouvernement libanais. Nasrallah appelle souvent à la "poursuite de la résistance" contre l'occupation israélienne au Liban. L'ONU a considéré en septembre 2005 que le retrait intégral d'Israël au Liban avait été respecté.
La libération du Liban Sud l'a consacré comme un héros pour beaucoup de libanais. Pour beaucoup, sa principale force tient de son esprit de synthèse du
chiisme arabe et iranien, de l'islamisme et du nationalisme arabe, et du visage occidental du Liban et de son appartenance au monde arabe[1].
Nasrallah vit dans une maison au Sud de Beyrouth avec sa femme et ses trois enfants encore vivants : son aîné, Hadi, a été tué par l'armée israélienne au Liban sud à
Jabal al-Rafei, en 1997. Il a déclaré dans une interview avoir lu une autobiographie d'Ariel Sharon et le livre de l'ancien premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, "Un endroit au soleil".
Nasrallah s'est fortement impliqué dans les événements qui ont suivi l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais
Rafiq Hariri, qualifiés de "Révolution du cèdre". En réaction aux manifestations populaires demandant le départ des troupes syriennes, Nasrallah a au contraire appelé les Libanais à manifester pour soutenir la Syrie, un des principaux alliés du Hezbollah avec l'Iran, et pour rejeter l'intervention de puissances étrangères au Liban. Le 6 février 2006, et après plusieurs mois de négociations entre le Courant Patriotique Libre et le Hezbollah, le général Michel Aoun rencontre Sayyed Hassan Nasrallah pour signer un document d'entente de 10 points concernant directement l'avenir du Liban[2]. Les principaux points de ce document d'entente sont actuellement repris dans tous les accords du dialogue national libanais toujours en cours.
Enfin, Hassan Nasrallah déclare ne pas soutenir
Al-Qaida qui, à ses yeux, défigure l'islam.
SOURCE : WIKEPEDIA