vendredi, janvier 26, 2007

QUI EST CE HEZBOLLAH?



DEDIER A TUNISIENDOCTOR EN PREMIER LIEU ;)


Le Hezbollah (Hizb Allah) (en arabe ‮حزب الله‬ ḥizbu-llāh, « Parti de Dieu ») fondé en juin 1982 est un mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée qui est à son origine et qui fut créée en réaction à l'invasion israélienne au Liban en 1982, en s'appuyant sur un financement iranien et syrien.


Description


Emblème


L'
emblème du Hezbollah est vert, couleur de l'islam, sur fond jaune et est composé du mot "Hezbollah" en écriture Kufi dont l'alif du mot Allah se transforme en un bras brandissant un fusil mitrailleur de type AK-47, surmonté d'un extrait de verset extrait du Coran écrit en rouge (Al-Maidah, V, 56) فإن حزب الله هم الغالبون (fāʾinna ḥizb allāh hum al-ġālibūn) ; « [...] car ceux qui suivent le parti de Dieu seront victorieux. ». En bas de l'image, on trouve en écriture rouge المقاومة الإسلامية في لبنان (al-muqāwamah al-islāmīyah fī lubnān) « résistance islamique au Liban »

Nature du Hezbollah

Le Hezbollah est considéré comme un mouvement de
résistance par la Syrie, l'Iran et une partie de l'opinion publique des pays arabes ou musulmans, et comme organisation terroriste par les États-Unis[1] le Canada, le Royaume-Uni[2] et Israël entre autres.
La position de l'
Union européenne est contrastée : par la voix du président de l'Union en exercice au 1 août 2006, l'Union européenne signale que le Hezbollah ne sera pas inscrit sur la liste des organisations terroristesréf. nécessaire; toutefois, le Conseil de l'Union européenne inclut l'officier supérieur des services de renseignements du Hezbollah Imad Fa'iz Mughniyah (alias Mughniyah, Imad Fayiz) sur sa liste de terroristes[3]. Cette classification est contraignante mais ne concerne pas la branche civile du parti et sa branche armée située à l'intérieur du Liban. Sur le mouvement considéré dans son ensemble, le Conseil de l'Union européenne a jusqu'ici jugé que le Hezbollah ne s'inscrivait pas parmi les mouvements terroristes, malgré plusieurs demandes états-uniennes. Certains diplomates européens estiment que le dernier refus de mars 2005 de l'inscrire sur la liste des mouvements terroristes était motivé par le fait que l'Union européenne ne souhaitait pas, en cette période d'instabilité au Liban, aggraver la situation. À la différence du Conseil de l'Union européenne, le Parlement européen a adopté le 10 mars 2005 une résolution (par 473 voix pour et 33 contre)[4] déclarative et non contraignante pour les États membres qualifiant le Hezbollah de terroriste (« 7. considère qu'il existe des preuves irréfutables de l'action terroriste du Hezbollah et qu'il convient que le Conseil prenne toutes les mesures qui s'imposent pour mettre un terme à cette action »).
L'
ONU ne classe pas le Hezbollah dans sa liste des organisations terroristes mais le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à son désarmement. (voir plus bas)
Le Hezbollah est tenu pour responsable de nombreuses prises d'otages d'occidentaux, pour l'essentiel diplomates et journalistes, et de soldats israéliens dans les
années 1980 et de l'orchestration d'attentats spectaculaires et meurtriers contre les forces occidentales présentes au Liban à cette époque. Il jouit d'une certaine popularité dans le monde arabo-musulman pour avoir contribué au retrait israélien du Liban Sud en juin 2000. Il s'inspire du principe du velayat-e faqih, c'est-à-dire la primauté des théologiens (velayat-e faqih signifie « gouvernement du docte ») sur la communauté chiite, à présent controversé.

Organisation du pouvoir [5]

Le Conseil consultatif exécutif (Majlis ach-Choura al-Qarar) est constitué de 7 membres et présidé par le secrétaire général
Hassan Nasrallah. Il prend ses décisions par consensus. Le secrétaire général possède une autorité très importante, mais non absolue. Cela permet notamment d'éviter que le décès du secrétaire général ne décapite totalement le mouvement.
Un grand nombre d'institutions plus secondaires forment le deuxième cercle du pouvoir exécutif au sein du Hezbollah. Les principales sont la Convention Générale et le bureau politique. La Convention Générale est dirigée par un Conseil exécutif de 12 membres. Elle élit les membres du Conseil exécutif, met en œuvre ses décisions, formule les choix effectués au quotidien et gère les relations extérieures avec les autres forces politiques libanaises. Chacun des membres du Conseil exécutif a en charge un portefeuille (santé, éducation, affaires régionales, etc.). Le Conseil consultatif exécutif a cependant le dernier mot vis à vis de la Convention Générale comme du bureau politique en ce qui concerne les décisions-clé.
Les représentants du Hezbollah au parlement libanais influencent les orientations de l'organisation. Il sont considérés comme plus modérés et réformistes, comme le montre l'évincement de
Mohammed Ra'ad de la tête du Conseil exécutif.
Certaines personnalités, chefs historiques de la résistance ont du fait de leur prestige une influence privilégiée. Ils disposent de droits de vote privilégiés au Conseil consultatif.
Les agences de sécurité (Amn al-Hizb), outre leur mission de protection des chefs du Hezbollah, jouent un rôle important de contrôle de la mise en œuvre des décisions auprès des différentes composantes de l'organisation. Leur influence dépasse cependant ces missions, et leur pouvoir s'exerce sur le Comité consultatif, et même sur Nasrallah en personne
[6]. Leur pouvoir s'exerce par la limitation des contacts des dirigeants du parti avec le monde exterieur, l'imposition de sanction disciplinaire, y compris la destitution d'un cadre. Durant le conflit de 2006, Hassan Nasrallah avouera au journaliste d'Al Jazeera Ghassan Ben-Jedo qu'il n'avait aucune idée d'où il se trouvait, puisqu'on lui avait bandé les yeux comme ce dernier.
Une autre agence créée en
2000 influence les décisions. Il s'agit d'une agence de « contre espionnage » (Amn alMuddad), ne faisant pas partie intégrante de l'organigramme du Hezbollah, mais incluant certain de ses membres, ainsi que des agent libanais, anciens du parti, dont certains sont soupçonnés par les États-Unis d'avoir organisés des attentats terroristes sanglants.

Liens avec l'Iran

La filiation du Hezbollah est historique. Une « libanisation » du mouvement s'opère cependant à partir de la fin des tensions liées à la
guerre Iran-Irak en 1988, puis par la participation aux élections libanaises en 1992.
L'Iran fournit néanmmoins le Hezbollah en moyens financiers, en armes et influence ses décisions. Téhéran ne revendique toutefois qu'une partie de ce soutien. Le gouvernement iranien compare ses relations avec le Hezbollah à celles qu'entretiennent les États-Unis avec Israël. De son coté, le Hezbollah se veut un mouvement d'abord nationaliste et tient à se démarquer de sa filiation originelle. L'influence de l'Iran sur le processus décisionnel passe par le
Guide de la Révolution. Celui-ci intervient sur les décisions stratégiques, mais permet surtout aux dirigeants locaux de leur donner une légitimité plus forte, notamment face aux oppositions internes. Plus directement, l'Iran garde une influence sur les agences de sécurité et de renseignement du Hezbollah. Le Hezbollah possède une représentation officielle à Téhéran.

Rôle social

Par ailleurs le Hezbollah traite d'affaires sociales par le biais d'hôpitaux, d'écoles, d'une chaîne de télévision et d'orphelinats. Il est le premier employeur au Liban. Suite aux élections législatives de mai-juin
2005, le mouvement compte 14 sièges au parlement libanais qui en compte 128 [7]. On remarque qu'à chaque élection, le mouvement présente des candidats sunnites et chrétiens en plus de candidats chiites. Le Hezbollah est actif principalement dans la vallée de la Bekaa, dans la banlieue sud de Beyrouth et au sud du Liban.
On peut noter que le mouvement a une forte mixité : si seulement quelques femmes ont participé à des actions combattantes, elles sont très nombreuses dans les structures sociales et certaines ont des hommes sous leur direction. Pour autant les cellules féminines sont représentées par un homme à la
Majlis Choura (assemblée de la consultation - organe directionel du mouvement - où sont également présents 2 représentants de l'Iran). Selon les dirigeants du Hezbollah, une femme pourrait entrer à la Majlis Choura, mais l'occasion ne s'est pas encore présentée.
Le Hezbollah s'est beaucoup fait remarquer dans le monde musulman en étant favorable au
Ziouaj el Moutaa (qui n'existe que chez les chiites) traduit littéralement par « mariage de jouissance » et aussi appelé mariage temporaire. Comme son nom l'indique cette forme d'union est temporaire et peut ne durer qu'une heure. Cette forme de mariage évite l'adultère car il ne faut le consentement que des époux (et du père de l'épouse si celle-ci est célibataire [ni veuve ni divorcée]). Dans les années 80, de nombreux islamistes sunnites et politiques ont accusé le Hezbollah de pratiquer une prostitution déguisée.

Un financement controversé

Le groupe est financé principalement par l'
Iran et la Syrie, ainsi que par des fonds privés. Cependant, certaines sources tendent à prouver une source de financement plus occulte. Suite à un coup de filet des polices brésiliennes et équatoriennes, mené le 21 juin 2005, mettant à jour un réseau international de trafic de drogues, des soupçons se portent sur ce mouvement comme éventuelle destination des fonds issus de ce trafic[8].

Histoire

1982 - 1990 : la guerre civile

Panneau présentant les martyrs du Hezbollah (2004)
Fondé en juin 1982 avec l'appui de la
Syrie, et surtout de l'Iran, en réaction à l'invasion israélienne de juin 1982, le Hezbollah est rapidement devenu la principale organisation militaire s'opposant à l'occupation par Israël du sud du Liban.
Son origine remonte à l'installation d'un millier de chi'ites radicaux alors exilés en Iran dans la vallée de la Bekaa, alors sous contrôle Syrien.
Le Hezbollah réunit diverses mouvances, principalement le
Amal Islamique (une dissidence d'Amal) et la branche libanaise du parti Ad-Daawa. Depuis 1979, une aile islamique s'était constituée au sein du Amal autour d'Hussein Moussawi. En 1982, Nabih Berri, le chef d'Amal, participe à un Comité de Salut National au côté de Béchir Gemayel (chef des Forces Libanaises). Téhéran le somme de s'en retirer mais il refuse. Hussein Moussawi et Ibrahim el Amine (représentants d'Amal à Téhéran) claquent la porte et fondent avec l'appui de 500 « gardiens de la révolution » iraniens le Amal Islamique. Le rassemblement de celui-ci avec divers groupuscules intégristes chiites donne naissance au Hezbollah. Son guide spirituel était le Cheikh Fadlallah. À l'époque, les objectifs déclarés du parti étaient d'étendre la révolution islamique iranienne, et de créer un état islamique au Liban réf. nécessaire, ce qui leur donna le nom de « parti de Dieu » (Hezbollah) à l'origine par la critique. Aujourd'hui, il a temporairement renoncé à cet objectif. Dans les régions à prédominance chiite, il prend progressivement la place de son rival Amal, accusé de corruption réf. nécessaire.
Les premières actions connues contre les intérêts occidentaux remontent à janvier 1983 où une
grenade fut lancée contre une patrouille militaire française. En mars de cette même année, ce sont deux patrouilles américaines qui furent attaquées.
En avril, ce fut le premier grand attentat qui eut lieu contre l'
ambassade américaine de Beyrouth faisant 63 morts.
Le
23 octobre 1983, deux attentats-suicides contre la force multinationale d'interposition font 248 morts américains et 58 morts français[9]. Les États-Unis et la France accusent le Hezbollah et l'Iran d'être derrière l'attentat. Le Hezbollah nie toute implication[10].
Les représailles franco-américaines contre des positions du Hezbollah et de l'armée syrienne furent plus médiatiques que réellement significatives.
Certains pensent que l'attentat qui fit partir les États-Unis et la France a été réalisé par un groupe d'hommes n'appartenant à aucun parti et qui rejoindront pour la plupart le Hezbollah bien après l'opération.
Suit un ensemble d'actions faisant connaître le mouvement, notamment des prises d'otages telles que celles, en 1985, du journaliste Jean-Paul Kaufmann et du chercheur français
Michel Seurat - ce dernier étant décédé en captivité - et un détournement d'avion le 14 juin 1985 (un passager abattu).
Il faut noter aussi l'enlèvement temporaire de 4 diplomates
soviétiques, cette affaire fut réglée promptement par le KGB avec des méthodes d'intimidation après l'assassinat d'un des diplomates.
Article détaillé :
Liste des otages du Hezbollah au Liban.
De 1985 à 1987, Amal affronte le
Parti socialiste progressiste, le Hezbollah et les Palestiniens dans un épisode appelé « guerre des camps ». Début 1987, Amal est en déroute et la Syrie intervient militairement pour soutenir son plus proche allié. Des combats éclatent entre les militaires syriens et le Hezbollah. L'Iran intervient alors pour imposer un cessez-le-feu.
A partir d'
avril 1988, le Hezbollah et Amal s'affrontent violemment pour la domination du sud de Beyrouth dans des combats qui font 600 morts en 2 semaines et qui voient le Hezbollah occuper 95% de la zone dès le 11 mai. L'armée syrienne s'interpose alors, le 25 mai, pour faire cesser les combats. Cette guerre fratricide chiite se clôturera par une trêve en janvier 1989 puis un accord de paix en octobre 1990[11].
Contrairement à
Hassan Nasrallah, le guide spirituel du Hezbollah, Mohammad Hussein Fadlallah a des réserves à propos de la primauté du faqih (la jurisprudence religieuse, nommée velayat-e faqih en persan), doctrine développée par le premier le guide de la révolution iranienne, Rouhollah Khomeini. Après la mort de Khomeyni en 1989, Fadlallah ne se sent pas tenu de suivre son successeur Ali Khamenei sur toutes les questions. L'influence de l'Iran sur le mouvement diminue tout en restant importante.

Le conflit au sud du Liban 1990-2000

Entre 1990 et 2000, le Hezbollah renforce son alliance avec la Syrie et consolide son aile militaire. Il poursuit sa
guérilla face à Israël dans un conflit qui dépasse largement le cadre du sud du Liban. La tension culmine par l'Opération Raisins de la colère menée par l'armée israélienne en avril 1996, qui se solde par la mort de 154 civils dont 107 au cours du bombardement de Cana de 1996[12].
Le 17 mars 1992, un attentat à la bombe fait 29 morts et 242 blessés à l'ambassade israélienne en
Argentine.
Le 18 juin 1994, un attentat à la bombe fait 86 morts et plus de 200 blessés dans un
centre culturel juif de Buenos Aires.
L'État argentin a d'abord accusé formellement l'Iran et le Hezbollah d'être impliqués, et plusieurs membres de la communauté
chiite locale sont arrêtés puis relâchés faute de preuve. La Cour suprême argentine n'a pu valider cette piste. L’enquête a continué, entachée de disparitions de preuves, de pistes ignorées, de vols de documents, de témoins menacés ou achetés. Parmi les suspects figurent plusieurs anciens membres de la police de la province de Buenos Aires qui, depuis plusieurs années, est impliquée dans de nombreux scandales de corruption. Cependant, le 25 octobre 2006, deux procureurs argentins recommandent à un juge d'ordonner l'arrestation de l'ancien président iranien Hachemi Rafsanjani et de sept autres hauts responsables iraniens, déclarant que "la décision d'attaquer" le centre "avait été prise en 1993 par les plus hautes autorités du gouvernement iranien de l'époque", et ajoutant que le Hezbollah libanais avait été chargé de commettre l'attentat. [13] Le 9 novembre 2006, suivant cette recommandation, Le juge fédéral Rodolfo Canicoba Corral lance un mandat d'arrêt international contre M. Rafsandjani et des sept autres personnes et demande l'aide d'Interpol dans cette affaire.
Après le retrait israélien du Liban de juin 2000, une controverse éclate au sujet du secteur dit des
fermes de Chebaa. Ce territoire occupé par Israël au cours de la guerre des Six-Jours est considéré comme syrien par l'ONU et Israël, mais libanais par le Liban, le Hezbollah et la Syrie. Les cartes officielles de l'ONU indiquent que les fermes de Chebaa se trouvent en territoire syrien, mais suite au retrait israélien, la Syrie et le Liban déclarent que ce territoire est libanais. L'ONU ne décide pas du tracé des frontières, mais puisque le gouvernement syrien refuse de notifier à l'ONU la souveraineté du Liban sur ces territoires, l'ONU considère actuellement les fermes de Chebaa comme syriennes. En conséquence, l'ONU considère le retrait israélien achevé, en accord avec les termes de la résolution 425 (1978).
Le conflit dure toujours entre Israël et le Hezbollah. Épisodiquement, ce dernier mène des attaques contre les forces militaires israéliennes dans ce territoire des
fermes de Chebaa ou en lançant des roquettes Katioucha sur le nord d'Israël, tandis qu'en représailles les forces israéliennes pénètrent dans l'espace aérien libanais ou bombardent le Hezbollah en territoire libanais.

Le désarmement dans le cadre de la résolution 1559 (2004) [modifier]
En septembre 2004, le
conseil de sécurité de l'ONU a adopté par 9 voix pour (Allemagne, Angola, Bénin, Chili, Espagne, États-Unis, France, Roumanie, Royaume-Uni) et 6 abstentions (Algérie, Brésil, Chine, Pakistan, Philippines, Russie)[14] une résolution exigeant, entre autres, le désarmement de l'ensemble des forces non gouvernementales au Liban (« 3. Demande que toutes les milices libanaises et non libanaises soient dissoutes et désarmées »). Le Hezbollah fut très clairement désigné par les diplomates comme concerné, au premier chef, par cette résolution. Le Hezbollah a refusé, à ce jour, tout désarmement. Une partie des forces de l'opposition libanaise anti-syrienne favorables à l'exécution pleine et entière de cette résolution (c'est-à-dire un état libanais souverain) propose un plan de désarmement, que le Hezbollah refuse tant qu'il pense que l'armée libanaise ne peut pas assurer son travail au Sud-Liban. En mai 2005, les tractations se poursuivaient pour inciter le Hezbollah à proposer un plan de désarmement.
La huitième session de la conférence de dialogue visant à parvenir à un accord sur le désarmement du Hezbollah s’est ouverte le
8 juin 2006 à Beyrouth la capitale sur fond de désaccord. Les principaux leaders musulmans et chrétiens estiment que l’armée libanaise ne pourrait répondre face à la puissance militaire israélienne. Le Hezbollah estime être capable de « riposter aux agressions israéliennes contre le Liban » et demande le retrait israélien du secteur des fermes de Chebaa et le retour des Libanais prisonniers en Israël, tandis qu'Israël réclame une sécurisation de sa frontière nord contre toute attaque et le retour de ses soldats faits prisonniers par le Hezbollah.

Participation au gouvernement libanais

Suite aux élections de
mai-juin 2005, le Hezbollah obtient 11% des suffrages et le Bloc de la résistance et du développement, auquel il appartient, 27,4%. Concernant l'équilibre politique intérieur et extérieur, le Hezbollah prône désormais l'entente et le dialogue, sans ingérence extérieure. Son chef, sayyed Hassan Nasrallah, appelle au dialogue et se prononce en faveur d'un « gouvernement d'unité nationale ». Fort de ses 14 députés (sur 128), le Hezbollah rejoint pour la première fois le gouvernement le 19 juillet 2005. Il obtient officiellement un ministère sur 24, celui de l'énergie attribué à Mohammad Fneich, ou trois officieusement puisque Faouzi Saloukh et Trad Hamadé, respectivement nommés aux postes de ministre des affaires étrangères et du travail, sont considérés comme pro-Hezbollah.

Conflit israélo-libanais de 2006

Voir l’article Conflit israélo-libanais de 2006.
Le 12 juillet 2006, le Hezbollah lance une attaque de mortiers et de roquette Katioucha sur une unité israélienne qui effectuait une patrouille de routine. Israël accuse le mouvement chiite d'avoir effectué cette opération sur son territoire tandis que le Hezbollah affirme que les soldats attaqués s'étaient infiltré en territoire libanais. Parmi les soldats du contingent qui composaient cette unité, trois sont tués et deux sont faits prisonniers par le Hezbollah. Une autre unité israélienne, tentant de libérer ces deux soldats, rencontrent une forte opposition armée : huit de ses soldats sont tués. Cette opération est dénoncée comme une « agression » par Israël
réf. nécessaire.
L'armée israélienne commence alors sa plus importante attaque du Liban depuis l'invasion de 1982. Un blocus aérien et maritime total est exercé sur le pays. L'attaque se déroule par voie aérienne principalement, avec bombardements quotidiens du Sud du Liban et des quartiers Sud de Beyrouth. Des commandos effectuent des missions ponctuelles, notamment à Baalbeck. Les grands axes routiers sont détruits par le bombardement systématique des ponts.
A la fin du conflit, une grande partie des infrastructures du Liban est détruite, mais le Hezbollah réclame la victoire. Pourtant après 34 jours de guerre, 1 183 civils libanais sont tués (décompte non définitif), alors que 160 morts dont 117 soldats sont décomptés en Israel. Une partie de la population, y compris une partie des chrétiens et des sunnites soutient le Hezbollah par ressentiment anti-israélien, toutefois, ce conflit (dont Nasrallah avoue avoir sous-estimé son intensité au moment de son déclenchement) avive les tensions communautaires au Liban. Certaines personnalités libanaises comme la journaliste
May Chidiac accusent le Hezbollah d'avoir déclenché unilatéralement une guerre désastreuse pour le pays.

Voir aussi

Al-Manar, chaîne libanaise de langue arabe, appartenant au Hezbollah.
Al-Nour, radio libanaise de langue arabe, liée à Al-Manar et donc au Hezbollah.

Liens externes

(fr)
Entretien avec Hassan Nasrallah : « Notre victoire et nos responsabilités » Réseau voltaire
(ar) (en)
Hezbollah
(ar)
Radio Al-Nour
(fr)
Une introduction au Hezbollah
(fr)
Hezbollah et Israël: aux sources du conflit
(fr)
Étude sur l'émergence du Hezbollah au Liban, réalisée par Michel Hajji Georgiou et Michel Touma, publiée dans le journal L'Orient le Jour
(fr)
Note d'analyse sur le Hezbollah par Claude Moniquet, ESISC, 23/07/2006 format PDF
(fr)
Un exemple de parti politique avec bras armé : le Hezbollah, JL Marret, FRSTRATEGIE Format PDF
(fr)
Article d'Iran-Resist sur l'un des auteurs présumés de la capture des 2 soldats israéliens, 09.08.2006
(fr)
Musiques, vidéos et galeries photos sur le Hezbollah
(fr)
Une étude des relations entre la France et le Hezbollah
(fr)
Site non-officiel d'actualité Al-Manar en langue française
(ar) (en)
Site officiel d'actualité Al-Manar

Bibliographie

Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste par Walid Charara et Frédéric Domont, Fayard (2004)
ISBN 9782213620091
(en) Hezbollah: The Changing Face of Terrorism par Judith Palmer Harik, I. B. Tauris & Company (2005),
ISBN 1845110242
(en) Hizbullah, The Story from Within par cheik
Naim Qassem, Saqi (2005), ISBN 0863565174

Notes et références
Chiffres du Département d'État américain
(en) Site de la Commission européenne
Position commune 2005/427/PESC du Conseil du 6 juin 2005
Résolution du Parlement européen
Hizbollah : Rebel Without a Cause ?, International Crisis Group, Middle East Briefing Paper, 30 juillet 2003
Entretiens réalisés par ICG auprès de journalistes et d'observateurs à Beyrouth en juin-juillet 2003 dont les résultats sont présentés dans le rapport cité plus haut
Assemblée nationale (Liban)
« 'Hezbollah drugs ring' broken up », BBC, 22 juin 2005
(en) en:1983 Beirut barracks bombing
http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-734511,55-803789@45-1,0.html Le monde
Elizabeth Picard, The Lebanese Shi’a and Political Violence, UNRISD, 1992, ISSN 1012-6511 ;Chronologie Quid?
(en) Amnesty
L'Iran au banc des accusés en Argentine, RFI 26.10.06
résolution 1559 du Conseil de sécurité en anglais et en français

SOURCE: WIKEPEDIA